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dimanche 12 avril 2020

Les chiffres

Beaucoup de chiffres, difficiles parfois  à comprendre. En Bretagne, on (ARS) nous annonce 126 morts cumulés au 11 avril et "depuis le début de la pandémie, le nombre de cas de Coronavirus Covid-19 confirmés en Bretagne par diagnostic est de 1621". On pourrait en déduire un taux de mortalité effrayant de  8% environ.
Sachant que le temps entre la contamination et le décès est de 23 jours en moyenne, on reprend le nombre de contaminations confirmées le  18 mars qui  était de 252. On arrive là à un taux de mortalité de  50%!


En  fait, le nombre de cas confirmés ne sert à  rien, seule une petite minorité des malades est testée. Ce chiffre ne donne même pas une indication de l'évolution de la pandémie car les critères de test varient très régulièrement. Bref, un chiffre pour rien dont on espère qu'il n'a pas servi à définir au niveau national la gestion de la pandémie.
Le chiffre de mortalité est plus parlant puisque l'on estime le taux de mortalité à 0.7% (+/- 0.2) des contaminés (y compris asymptomatiques, contaminés sans signes cliniques). 126 morts au 11 avril, sachant que le temps entre la contamination et le décès est de 23 jours en moyenne, ça correspond à environ 18000 contaminés au 18 mars (à mettre en relation avec le chiffre de 252 confirmés, 72 fois moins!!.
Comme quoi, on ne peut pas faire dire aux chiffres ce que l'on veut.

Dans les chiffres, on nous parle de la catastrophe au USA, tout est grand là-bas parait-il. En fait,il y a là-bas 2000 morts par jours dans ce qui semble être le sommet de la crise (on espère pour eux) dans un pays de 329 millions d'habitants.
Pour comparer, il faut une zone européenne équivalente en terme de population. Il faut prendre l'Italie, l'Espagne, la France, l'Allemagne et le Royaume Unis pour arriver à ce chiffre de population. Or, pour la journée du 2 avril par exemple, ces 5 pays totalisaient 2906 morts. Ces données chiffrées ont une valeur indicative vu la grande hétérogénéité des recueils.
Les USA ne font pas face à une plus grande épidémie que les pays européens, 2.5 fois moins que les Italiens à population relative. (ajout: données par 1000000 d'habitants au 16/04 source LCI)

Mettre les chiffres en perspective permet de mieux comprendre ce qui se passe. Pour ceux qui comparent à la grippe: Si 20% de la population mondiale était atteinte ( hypothèse basse sans mesures barrières fortes) soit 1.5 milliards, avec un taux de létalité à 0.5% (dans les pays dits développés), on peut atteindre les 7 millions de morts (très en dessous de la grippe espagnole mais qui avait touché 30 à 40% de la population mondiale). Il faut en retirer, les cancéreux qui ne mourront pas de leur cancer, les tabagiques qui ne mourront pas de leur tabac... Ceux qui n'ont pas encore 60 ans, ne sont pas des hommes (dans le sens: sont des femmes 👩‍🦱,), ne sont pas obèses, ne sont pas fumeurs, ne sont pas afro-américains, n'ont pas de pathologies sévères ont de très bonnes chances de s'en tirer (mais des malchanceux qui cochent tout bon en sont morts). Merci de pensez aux autres. Bonne soirée.



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